SOS Médecins ?

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     L’accès aux soins et la qualité des services de santé sont des enjeux majeurs pour notre Département. Confrontée à une pénurie de médecins et à des difficultés de couverture médicale, l’Essonne agit concrètement pour répondre aux besoins de ses habitants. Le Conseil départemental s’est engagé dans une politique ambitieuse, visant à soutenir les professionnels de santé, développer la formation médicale sur le territoire et attirer de nouveaux praticiens.

Le continuum de santé en Essonne

Récemment, la tribune de 11 anciens ministres de la Santé a posé les termes d’un débat qui nous concerne tous : que doit être une politique publique de santé à la hauteur des besoins nationaux d’aujourd’hui et de demain ?

Faut-il plus d’État ou faut-il déléguer aux collectivités locales de larges compétences en la matière ? Faut-il compartimenter l’action publique de santé ou, au contraire, maintenir le principe du « One Heath » : une politique de santé globale comme l’a définie l’OMS ?

L’expérience et l’action du Département de l’Essonne me paraissent apporter des contributions au débat pour répondre aux besoins de plus en plus complexes de nos concitoyens.

Pour moi, il s’agit d’unifier les politiques de santé afin de créer un véritable « continuum de santé » en Essonne, pour tous les âges de la vie et dès les premiers jours, en commençant par une politique qui privilégie l’offre de soin, c’est-à-dire former des étudiants, recruter des praticiens et offrir les meilleures conditions d’exercice aux médecins et aux professionnels de santé.

Les contributions face aux zones de non-droit à la santé

La première contribution est la précision du diagnostic. 

La désertification médicale touche toute la France. On la réduit trop rapidement à une désertion des professionnels de santé. La désertification est due à un manque de cohérence de la politique globale et nationale de santé, qui dissipe énergie et moyens.

Il existe de véritables zones de non-droit à la santé dans notre pays. En voici un exemple parmi d’autres : en juin 2025, le Ministère de la Santé avait identifié 151 zones rouges – des intercommunalités à fort indice de vulnérabilité où les offres de soins sont insuffisantes – pour la mise en œuvre de mission de solidarité obligatoire des médecins libéraux. C’est une action parmi d’autres, nécessaire mais pas suffisante. Car c’est toute la France qui est touchée par cette désertification, territoires ruraux comme urbains, France des centres comme France des périphéries. Et En Essonne ?

La deuxième contribution est la justesse des remèdes.

En Essonne, nous déployons des actions concrètes pour juguler ce phénomène et attirer des soignants. Le Département est compétent à double titre : la PMI qui constitue un réseau de près de 533 professionnels qui maillent le territoire et par l’attractivité territoriale qui convainc des professionnels de santé de rester et d’autres de s’installer. C’est à ce dernier titre que le Département s’est pleinement mobilisé pour remédier à la désertification : en formant plus de médecins sur son territoire, en créant les meilleures conditions d’installation et de travail.

1-    Pour accueillir plus de médecins, il faut plus d’hôpitaux. Il n’existe pas de CHU en grande couronne. L’hôpital de Corbeil doit donc devenir un CHU. C’est la mission que je me suis fixée avec un soutien à l’acquisition d’un robot et la création d’ici 2030 de 6 à 10 postes universitaires.

2-    Pour accueillir plus de médecins, il faut de meilleures conditions de formation. Actuellement, notre territoire compte - ⁠en plus des professionnels de PMI -, ⁠754 médecins généralistes et ⁠925 médecins spécialistes. 40 d’entre eux sont maîtres de stage universitaires (MSU) qui encadrent et forment des médecins juniors. Notre objectif est de parvenir à 70-80 MSU grâce à un soutien à la labellisation pour les médecins non formés ou un soutien à l’accueil de stagiaires.

3-    Pour accueillir plus de médecins, il faut de meilleures conditions d’exercice du métier. La réforme de la formation en médecine impose désormais un stage de terrain en 4e année d’études. Ainsi, en Ile-de-France, au moins 400 médecins vont devoir choisir un territoire de pratique pour octobre 2026. Depuis plusieurs mois, avec l’ARS, l’Ordre des médecins, les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), nous travaillons activement à renseigner, convaincre et attirer ces futurs professionnels de santé. En soutien des maires, je suis engagé dans une véritable opération d’information en direction de ces futurs médecins sur les atouts et la qualité de vie personnelle et d’exercice de leur profession en Essonne. De la même façon, 50 à 75% des nouvelles inscriptions à l’ordre départemental sont des médecins formés hors UE et qui s’installent très rarement en libéral. Nous devons leur offrir les meilleures conditions d’accueil en facilitant leurs démarches administratives par exemple.

 La troisième contribution est la vôtre.

Connaissez-vous des médecins qui souhaitent évoluer dans leurs carrières ?

Connaissez-vous des étudiants en médecine qui ont besoin de se projeter dans leur carrière professionnelle ?

Connaissez-vous des médecins étrangers qui cherchent un lieu d’installation ?

Pour chacune de ces questions, contactez-moi.

C’est par notre action collective que nous répondrons aux besoins de santé de tous pour faire de notre Département un territoire de santé. C’est un rendez-vous avec la santé de tous que nous nous fixons.

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