De l’aérien au quotidien, du ciel à la route.

Pour une mobilité durable, en Essonne comme partout.

©CD91


Le Salon international de l'aéronautique et de l'espace se clôt ce dimanche sur une certaine idée de la modernité - celle qui ne renonce pas, qui n’oppose pas, qui invente. L’avenir se construira en réconciliant mobilité et responsabilité, vitesse et sobriété, progrès et sens de la mesure. Loin des interdits de principe, c’est dans l’innovation concrète que se joue la transition.

L’Histoire de la mobilité raconte celle de l’Humanité : c’est le mouvement vers l’autre, et l’ailleurs, qui est au coeur de la naissance de nos sociétés. Des mouvements contraints, nous avons progressivement su inventer la mobilité comme choix : déployer des modèles durables, responsables et accessibles à tous est alors déterminant.

Le rôle de l’avion est fondamental - d’autant plus au regard de l’enjeu de souveraineté industrielle et stratégique de l’aviation française. Alors que le secteur émet au moins 3% de l’ensemble des émissions de gaz à effets de serre au niveau mondial, l’impact positif d’une aviation décarbonée serait immense. Il est de notre responsabilité de rassembler collectivement les conditions de cette réussite française au profit de tous. Nos territoires en ont tous les ingrédients : des talents, des entreprises historiques, des savoir-faire industriels d’excellence. Et la volonté commune d’inventer des solutions : de celles qui animent les choix que nous faisons chaque jour pour la mobilité des Essonniens. Par la technologie ou les comportements, nous aspirons à répondre aux besoins croissants de mobilité, tout en décarbonant.

Ici aussi, nous avançons. 

La grande concertation publique qui s’est ouverte le 17 juin, lancée par le Département et ses partenaires, vous invite toutes et tous à contribuer à transformer la RN20 entre Linas et Ballainvilliers. Imaginer une route apaisée, fluide, plus humaine - un boulevard urbain où l’on puisse marcher, rouler, respirer -, c’est prendre soin du quotidien de milliers d’Essonniens.

Avec le covoiturage, une alternative durable à l’autosolisme pour les Franciliens, une nouvelle forme de transport discret, mais prometteur a émergé : les lignes de covoiturage entre Cernay-la-Ville, Guyancourt et Gif-sur-Yvette illustrent cette mobilité plus agile, partagée, conviviale. 

Île-de-France Mobilités soutient cette alternative durable à l’autosolisme, et l’Essonne est aujourd'hui le premier département dans le covoiturage en rassemblant à lui seul 10% de la pratique en France. Un réseau de lignes de covoiturage sans réservation préalable se déploie également progressivement : une vingtaine de lignes a été pré-identifiée sur l’ensemble du territoire francilien, avec deux nouvelles lignes prévues dès septembre 2025.

Le progrès n’est pas toujours spectaculaire : il est parfois modeste, mais profondément utile - et doit toujours être juste.

Et demain ? 

Demain, il faudra aller plus loin, avec les cars express. J’ai porté cette solution à l’échelle régionale, et 42 lignes vont être déployées dont 15 en Essonne. À l’échelle de notre pays, jusqu’à 700 lignes pourraient être créées pour relier efficacement les centres-villes à leurs périphéries : une solution concrète, écologique et économique pour laquelle j’ai ensuite travaillé en tant que ministre des Transports. Plus de passagers dans moins de véhicules, c’est du temps de vie gagné, un gain économique, et un gain écologique pour nos concitoyens. C’est aussi une réponse directe et efficace aux besoins quotidiens de mobilité, notamment dans les territoires périurbains et ruraux souvent délaissés par les grands réseaux de transports collectifs.

En Essonne, nous entretenons chaque jour 1 500 kilomètres de routes : autant de traits d’union entre des lieux, des vies, des destins. Autant d’occasions de désenclaver, de réparer, de relier - parce que la mobilité ne se mesure pas seulement en kilomètres, mais en promesses tenues. Elle façonne notre quotidien, elle conditionne notre accès aux soins, à l’emploi, à l’autre.

Tous ces dispositifs procèdent d’une même vision : une écologie des solutions, qui choisit les villes et les campagnes, l’économie et la justice sociale, l’efficacité et l’attention aux plus fragiles. Une écologie qui relie au lieu de séparer — qui bâtit sans exclure. 

Nous savons l’effet transformateur de la décision publique. 

Ce qui est vrai de la mobilité routière est vrai de l’aérien. Une révision ambitieuse des couloirs aériens permettrait de retirer l’équivalent de 4 millions de voitures chaque année du trafic européen en émissions carbone - un enjeu déterminant pour notre territoire, alors que l’aéroport d’Orly représente la deuxième plateforme aéroportuaire la plus importante de France et le 12ème aéroport européen le plus fréquenté. Articulé avec notre ambitieux plan local de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE), il s’agit de faire moins pour mieux : moins de bruit, moins de stress, moins de pollution, mais davantage de liens, de cohérence territoriale, de liberté.

Ce que nous construisons ici, à l’échelle départementale, doit résonner jusqu’au niveau européen, car la nécessaire transition écologique ne connaît pas de frontières. Lors de ma visite au Salon du Bourget, les acteurs passionnants que j’ai rencontrés - industriels historiques et start-up précurseures - développent des technologies décisives, permettant par la modification à la marge des trajectoires, de baisser de 30 à 40% les émissions de gaz à effets de serre d’un vol. Thalès et Estuaire sont parmi ces actrices volontaires d’une meilleure protection des riverains et de la réduction des consommations. Je suis convaincu que la décarbonation de l’aviation est possible : Safran imagine une nouvelle génération de moteurs avec à la clé 20% de baisse de la consommation. Le carburant durable, fabriqué à partir d’huiles usagées, est un moyen supplémentaire de décarboner : j’attends de la Commission européenne qu’elle présente un plan ambitieux pour les transports durables. L’enjeu est immense : bâtir une aviation compatible avec nos objectifs climatiques, mais aussi avec nos besoins de mobilité, de connexion, de souveraineté. C’est possible, si nous conjuguons innovation industrielle, volonté politique et exigence sociale - comme nous choisissons de le faire ici, chaque jour, à l’échelle essonnienne.

La mobilité, bien au-delà de circuler, est la condition du rendez-vous, des projets réalisés, du lien - c’est ce qui fait société.

Et c’est pour cela que, ici comme chaque jour en Essonne, j’avance : j’ai rendez-vous avec vous.

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« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. »