Ces commémorations du 11-Novembre sont singulières alors que cette deuxième vague de la pandémie nous oblige à réduire l’ampleur de l’hommage que nous voudrions porter aux soldats de la grande guerre. Les privations de liberté que nous vivons aujourd’hui n’ont rien de commun avec celles éprouvées de nos aînés lors de la guerre 14-18. Commémorons aujourd’hui la volonté et la résilience de ces derniers face à la peur, au désespoir et à l’odeur de la mort. Souvenons-nous ensemble et attachons-nous à ce qui fonde notre socle républicain : l’unité et la fraternité d’une nation, parfois remises en cause en ces temps troubles où l’on nous oblige à choisir entre économie et santé, entre jeunes et anciens, entre la vie ou la mort.
Ceux-là n’ont pas eu le choix. Avant d’en payer le prix le plus cher, ils ont vécu l’enfer, l’infamie, la folie qu’a su si bien décrire l’écrivain Maurice Genevoix. C’est d’ailleurs un hommage aux humbles de cette grande guerre qui est rendu ce jour avec l’entrée au Panthéon de cet ancien poilu devenu académicien. Un hommage à des hommes dont la dignité au fond de ces tranchées restait celle d’avoir chevillée au corps la défense de leur pays et la liberté.
